La démarche a débuté par une recherche globale sur le déclin des abeilles, en explorant les contextes rural, agricole et urbain. Plusieurs spécialistes en apidologie ont été rencontré afin de mieux comprendre les causes du phénomène. Rapidement, il a été réalisé que la problématique ne touche pas uniquement les abeilles au sens large, mais concerne particulièrement les abeilles sauvages et autres pollinisateurs non domestiques, souvent négligés. En milieu urbain, l’apiculture est parfois présentée comme une solution, mais elle peut aggraver le problème en créant une compétition avec les espèces sauvages. Le projet se recentre donc sur ces pollinisateurs indigènes, en proposant une solution concrète à leur manque d’habitats et en cherchant à sensibiliser le public à cette réalité.
Le projet vise à réconcilier l’environnement urbain avec les besoins des pollinisateurs sauvages, trop souvent oubliés dans les approches traditionnelles. Là où l’apiculture urbaine attire l’attention, elle occulte souvent les véritables enjeux liés à la biodiversité locale. Le module végétalisé propose une alternative écologique, pensée spécifiquement pour ces espèces en déclin. Sa forme simple, modulaire et robuste permet une intégration souple dans la ville : ruelles, parcs, cours d’école ou trottoirs. En plus de répondre à un besoin écologique concret — offrir un refuge et un microhabitat —, l’objet devient aussi un outil pédagogique : il invite les citoyen·ne·s à observer, comprendre et cohabiter avec le vivant.