Au-delà des enjeux liés à leur production, la consommation des sneakers génère un cercle vicieux. Alimentée par la culture du renouvellement et les tendances éphémères, elle pousse à remplacer continuellement ses chaussures. Certains font face à une usure prématurée et l’absence de solutions viables pour prolonger leur durée de vie. D’autres se heurtent à un dilemme entre style et valeurs écologiques, sacrifiant leurs convictions au profit du besoin d’appartenance. Il est essentiel d’interroger ces pratiques et de repenser notre rapport à la consommation. Les sneakers illustrent les contradictions de notre époque : entre désir d’innovation et inertie face aux enjeux environnementaux. Comprendre leur impact, c’est prendre conscience de la nécessité de transformer nos habitudes et de remettre en question un modèle qui privilégie encore la rentabilité à la durabilité.
Le concept proposé repose sur une sneaker modulaire composée de deux éléments principaux : une semelle ainsi qu’une empeigne interchangeable. Ce système permet de prolonger la durée de vie de la chaussure, en remplaçant uniquement les parties usées, tout en réduisant son empreinte environnementale. Cela signifie moins de remplacements, moins de gaspillage, et plus d’économie pour les utilisateurs. Pour d’autres, la modularité devient un terrain de jeu stylistique : une seule semelle peut être associée à plusieurs empeignes, selon l’envie, l’occasion ou la saison. Le produit allie ainsi pragmatisme et expression personnelle, en proposant un objet adaptable, réparable et écoresponsable, sans jamais sacrifier l’esthétique.